L’histoire de notre entreprise est indissociable de la destinée de notre famille, les Lurton, viticulteurs dans le Bordelais, depuis plusieurs générations. Nous œuvrons depuis des décennies pour l’excellence des vins, à Bordeaux, mais aussi au-delà de nos frontières, sur les grands terroirs viticoles mondiaux. Déjà au XVIIe siècle, nos ancêtres Récapet, meuniers et vignerons, cultivaient quelques rangs de vignes, près du célèbre village de Saint-Émilion.
“Toutes les passions sont héréditaires.”
L. Maheux-Forcier
1650
XIXe siècle
1897
1923
1953
1965
1970
1973
1974
1985
1990
2000
1650
Un savoir-faire hérité très tôt de nos ancêtres Récapet
Au milieu du XVIIe siècle, meuniers sur la paroisse de Saint-Laurent-des Combes, non loin du célèbre village de Saint-Émilion, nos ancêtres Récapet exploitaient déjà, à leurs heures perdues, quelques parcelles de vignes pour leur propre consommation.
XIXe siècle
Les Récapet deviennent liquoristes
Deux siècles plus tard, par un jeu d’alliances familiales, on retrouve nos petits paysans-viticulteurs plus au sud, sur les bords de la Dordogne où ils se sont installés à Branne, important bourg rural, doté alors d’une forte activité commerciale. Abandonnant temporairement la viticulture, ils y ouvrent un petit café, puis décident de se lancer dans une nouvelle activité : celle de bouilleurs de cru. La « Brasserie du Nord » des frères Récapet, fabrique des liqueurs et importe des bières de Bavière. La petite entreprise familiale est une réussite.
C’est là que naît, en 1858, Jean-François Récapet, surnommé « Léonce »…
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Léonce Récapet (1858 – 1943)
« Il faut prendre les hommes comme ils sont, le temps comme il vient et la monnaie au cours. »
Léonce Recapet
Esprit curieux et ingénieux, Léonce Récapet forgea son éducation en travaillant aux côtés de son père et de son oncle. Il apprit ainsi bien plus qu’il n’aurait pu le faire en suivant de longues études. En âge de reprendre la distillerie familiale, il modernisa totalement celle-ci, appliquant bien avant l’heure les principes du marketing moderne. Dans les années 1880, la « Brasserie du Nord » céda bientôt la place à la « Distillerie Moderne ». Tissant de solides liens commerciaux, enrichissant au fil des ans la gamme des liqueurs proposées (rhum, quinquina, sirops, etc.), la petite entreprise familiale prospéra.
En 1894, Léonce épousa Emma Thibeaud, fille d’un propriétaire-viticulteur de Moulon qui comptait, dans ses rangs, bon nombre de tonneliers. Là encore, la viticulture était une affaire de famille.
Mais les rêves de Léonce ne se cantonnaient pas au devenir de la distillerie, il avait également pour ambition de se lancer à son tour dans l’aventure viticole. C’est véritablement avec notre ancêtre Léonce que la passion pour la viticulture arriva et s’ancra profondément dans notre famille.
1897
Acquisition du Château Bonnet
C’est véritablement avec notre ancêtre Léonce que la passion pour la viticulture arriva et s’ancra profondément dans notre famille. Alors que le vignoble bordelais souffrait des assauts du phylloxéra et que bon nombre de propriétaires accablés vendaient leurs biens, Léonce Récapet, lui achèta, tablant sur des jours meilleurs.
En 1897, il se porta ainsi acquéreur du Château Bonnet, à Grézillac, avec ses 47 hectares de terres, de vignes et de prairies.
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En 1897, la propriété de Bonnet était en mauvais état, mais qu’importe, une telle situation ne découragea pas notre ancêtre Léonce Récapet. Bien au contraire, il y vit un défi à sa mesure. Le domaine de Bonnet devint alors un formidable chantier d’expériences pour cet homme d’avant-garde : replantation du vignoble, sélection des meilleurs cépages, construction de nouveaux chais en 1902, dans lesquels la machine à vapeur vint faciliter le travail de la vendange. Léonce lisait beaucoup, se tenait au courant des dernières techniques de culture et de vinification, puis mettait en pratique les meilleures d’entre-elles. Il ne s’arrêta pas là, puisqu’il s’improvisa aussi architecte, vers 1915, pour faire construire la tour qui domine encore aujourd’hui le château.
Trois enfants naîtront de son union avec Emma Thibeaud : Marie (morte en bas-âge), André et Denise.
André, notre grand-oncle, sur lequel tous les espoirs paternels reposaient, fut envoyé parfaire son éducation à l’Institut Agricole International de Beauvais qui formait alors les meilleurs cadres agricoles. Tout juste sorti de l’école, son diplôme d’ingénieur agricole en poche, la guerre contre l’Allemagne venant tout juste d’être déclarée, le jeune homme fut appelé sous les drapeaux. Au printemps 1916, il mourut à Verdun sous les bombardements ennemis, brisant net un avenir prometteur.
1923
Des années de bonheur assombries par le deuil
Léonce et Emma avaient perdu prématurément deux de leurs trois enfants. Il ne leur restait plus qu’une seule et unique héritière : Denise, notre grand-mère. En 1923, celle-ci épousa François Lurton, un homme de la ville, dont les ancêtres menuisiers d’origines berrichonnes étaient venus après la Révolution à Bordeaux. Le jeune couple s’installa au Château Bonnet sous l’œil bienveillant de Léonce.
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Léonce inculqua à son gendre François les premiers rudiments de la viticulture. En 1925, la famille acheta le Château Brane-Cantenac, Second Grand Cru Classé en 1855, dans le Médoc. Quelques années plus tard, notre industrieux Léonce devint actionnaire de l’illustrissime Château Margaux.
Le bonheur aurait pu être parfait, si notre grand-mère, Denise, n’avait pas été emportée à son tour par la maladie, en 1934.Elle laissait quatre orphelins en bas âge : André (notre père), né en 1924, Lucien en 1925, Simone en 1929 et Dominique en 1932.
Quelques années plus tard la vie reprit son cours au Château Bonnet. Notre arrière-grand-père Léonce géra au plus prêt le patrimoine de ses petits-enfants jusqu’à son décès, en 1943. Notre grand-père, François Lurton, qui l’avait secondé jusqu’alors, poursuivit cette gestion jusqu’à la majorité de Dominique, en 1953.
Les 4 enfants de Denise et François Lurton : André, Lucien, Simone et Dominique.
1953
André Lurton reçoit le château Bonnet en héritage
En 1953, un partage eut lieu entre les quatre enfants de notre grand-mère Denise. André Lurton, (notre père et grand-père) l’aîné, conserva le Château Bonnet, berceau familial. Lucien hérita de Brane-Cantenac et Dominique, de Château Reynier.
Le flambeau était désormais transmis… la passion pour la vigne et le vin qui avait animé Léonce Récapet durant toute sa vie, aussi…
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Mais la conjoncture viticole était alors très difficile. Le gel de 1956 avait poussé beaucoup de vignerons à la faillite et notre père André prit vite conscience de l’immense tâche qui l’attendait.
Géo Trouvetou insatiable, qualité héritée de son grand-père Récapet, André Lurton chercha toujours à innover, tant au niveau du vignoble qu’en matière de vinification.
Après avoir loué des terres agricoles pour cultiver des céréales et de la luzerne, il se lança dans une activité de déshydratation de fourrage. C’est ainsi qu’il arriva à financer le ré-encépagement et l’extension du vignoble de Château Bonnet, qui passa ainsi de 50 ha en 1953 à plus de 300 en pleine propriété, dans les années 1990.
Le siège de notre société Les Vignobles André Lurton fut naturellement installé au Château Bonnet, berceau de notre famille.
1965
Achat du Château La Louvière
Achat du Château La Louvière à Léognan, marquant l’arrivée d’André Lurton dans cette région des Graves, berceau des vins de Bordeaux. Cinquante années seront nécessaires pour remettre en état ce domaine, à la renommée très ancienne. Replantations, modernisation, restauration et préservation seront les maîtres mots d’André Lurton, pour ce bijou de l’A.O.C. Pessac-Léognan.
1970
Achat du vignoble de Château Couhins-Lurton
Achat du vignoble de Château Couhins-Lurton. Fermier des vignes de Couhins depuis 1967, André Lurton sauva in extrémis ce Cru Classé de Graves d’une disparition pure et simple. C’est en 1970 que notre père acheta à l’INRA une belle parcelle du vignoble, divisant ainsi le cru classé.
Classé en 1959 pour ses vins blancs issus du seul cépage sauvignon, le vignoble fit l’objet de toutes ses attentions.
1973
Achat du Château de Cruzeau
Achat du Château de Cruzeau à Saint-Médard d’Eyrans (AOC Pessac-Léognan). Ce domaine, doté d’un terroir de graves exceptionnel, était alors à l’abandon et attendait d’être repris en main. Ce fut chose faite : défrichages, rénovations, restauration, déboisements, plantations et replantations se succédèrent.
En 2001, un chai de vieillissement pouvant contenir deux mille barriques fut construit, avec à ses côtés, une grande salle de réception.
1974
Achat du Château de Rochemorin
Achat du Château de Rochemorin à Martillac. 1973 est, en effet, une date importante dans l’histoire du château de Rochemorin. Elle marque le début du renouveau, avec l’arrivée d’André Lurton, viticulteur de l’Entre-Deux-Mers, amoureux de cette région des Graves et grand défenseur de son vignoble et de ses vins, comme le fut en son temps Montesquieu.
1985
Achat du Château de Quantin
Achat du Château de Quantin, commune de Saint-Médard d’Eyrans (A.O.C. Pessac-Léognan), dont le vignoble installé sur une trentaine d’hectares d’un terroir de belles graves, avait été délaissé jusqu’alors au profit d’un élevage de chevaux. Le Château se vit alors offrir une seconde jeunesse.
1990
Achat du Château Grossombre
Achat du Château Grossombre, par notre sœur Béatrice. À ce très ancien manoir, dont on trouve la trace dès 1484, fut rattaché un petit vignoble, donnant ainsi naissance à une belle unité de près de 25 hectares de vignes.
2000
Achat de 50% des parts du Château de Barbe Blanche
Achats de 50% des parts du Château de Barbe Blanche. L’autre moitié était détenue par André Magnon. Au décès de ce dernier, en 2015, ses parts sont revenues à son épouse, Mme Claude Magnon. Ce beau vignoble de 28 hectares est situé au cœur de l’A.O.C. Lussac-Saint-Émilion. Le cépage merlot est ici prédominant et donne de grands vins rouges.